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soigne ton grain
2 juin 2009

Le cors au pied marin

MEDUSESRO

Le lémurien et moi, ni une ni deux, pour fêter son retour à la terre ferme après un stage de navigation aux Glénans, avons décidé lundi d'aller voguer au lac de Monteynard. C'est un lac navigable à 30 min de Grenoble, 38000.

Concentrée et strangulée dans ma combi en néophrène enfilée en cachette à l'aide d'un chausse-fesse, je décide que "cette fois c'est l'occas' de montrer au bonhomme que je suis sportive et volontaire".
Lui, le lémurien, se dit très certainement "Vais lui montrer à ma bonne femme ce que c'est qu'un vieux loup de mer qui assure". Résultat, on loue un vieux raffiot à la base nautique du lac et on s'installe à nos poste respectifs de barreur et équipier. Moi, je suis juste chargée de changer de cap en tirant sur des bouts de corde aux noms exotiques dont je ne me souviens plus et de rétablir l'équilibre du bateau à l'aide de mon postérieur marin. Le tout en un temps record, aiguillée par les cris d'encouragement du lémurien qui m'invite à baisser la tête sous le mat pour ne pas me le prendre en pleine tronche. Trop tard...
Vous nous imaginez nez au vent bercés par le flot des vagues et la promesse du vent qui mêle nos cheveux et nos coeurs hein ? Bah nan, le raffiot a lâché au bout d'une demi heure, le gouvernail est tombé et on a du rentrer en hors bord la tête basse toutes écailles rentrées avec la nausée en prime parce que ça tangue ces machins là !

Le loueur de bâteau nous a réceptionnés avec son sourire narquois, intarissable sur ses années d'apprenti moussaillon aux Glénans "qu'était autre chose à cette époque là croyez-moi, on apprenait même à réparer les bâteaux", et on est rentrés à la maison en se félicitant de ne pas avoir garé notre plaque d'immatriculation 75 trop près de la base nautique...il nous aurait carrément conspués !

Mais on ne bat pas en retraite, la prochaine fois, on tiendra le cap et, moi, alanguie sur la proue dans ma robe en écaille de brochet, je balancerais le bras en rythme jusqu'à ce que la terre ferme ne soit plus qu'un petit point à l'horizon et on soignera notre mal de mer dans le cognac sur une île déserte.

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Commentaires
S
tiens t'as, 2 pour le prix d'un ;)<br /> <br /> (oué oué oué oué fausse manip)
S
Très très très bon ce post!!!<br /> <br /> Je trouve que t'écris de mieux en mieux :D<br /> <br /> Aller, l'opticien est reviendu des atolls, t'auras denouveau des comms ;)
S
Très très très bon ce post!!!<br /> <br /> Je trouve que t'écris de mieux en mieux :D<br /> <br /> Aller, l'opticien est reviendu des atolls, t'auras denouveau des comms ;)
M
Alors, sur un bateau, il n'y a jamais qu'une seule corde : celle de la cloche du cuisinier. <br /> Les autres bouts de ficelles s'appelent boute ou écoute... <br /> Et à ta description, je suppose que vous avez loué un dériveur, pas facile a piloter quand on à pas l'habitude... <br /> Et oui, j'suis un vieux loup de mer ;)
soigne ton grain
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