Martigueux sur Gicours : la débâcle continue
Bon mes lumignons, vla t'y pas qu'il m'est arrivé un fait divers stantôt comme ils disent dans l'coin ! Mon premier fait divers par Mattel : il y a trois jours un brave homme que mon téléphone appelle Dédé (pour de faux mais le type est vrai) me demande si je suis au courant. Au courant de quoi ? "Bah de ce qu'ils ont dit sur France Bleu Isère...le gars éboueur qu'est mort écrasé sous son camion poubelle ce matin ?" Euh...bah nan. Gloups je sens déjà que ça va être pour ma pomme. Moi professionnelle : "je vais voir je te tiens au courant (pfff sais même pas qui c'st le msieur)
Bref me vla partie faire le tour des popottes pour trouver des témoins qui auraient assisté au drame à 5 du mat entre deux ronflements. Mes pas et le vent glacial me portent jusqu'à l'endroit fatal. Les policiers n'ont pas voulu me dire quoi que ce soit , les gens des services techniques m'ont répondu "désolés, toutes nos lignes sont occupées, veuillez renouveler votre appel ultérieurement". Et là mirak ! je sonne à une porte et je tombe sur le Dr Magout (par souci d'anonymat tous les noms des personnes ont été changés etc), un médecinretraité qui a tenté de sauver le brave homme ce matin, de le sortir de sous le broyeur et de prendre son pouls mais il était déjà mort. L'air de rien pendant que sa femme hullule qu'il ne faut pas que je marque son nom et qu'il lui fait signe de se taire en agitant le revers du poignet parce zut ça fait dix ans qu'il sauve des vies pour être dans le journal alors va pas lui faire rater la postérité cette vieille chouette, il me donne le nom du chauffeur qu'a écrasé l'éboueur. Là vous allez dire pff le chauffeur te répondra jamais ! Bah tien, il m'a répondu ! et il m'a donné le nom de la victime.
Et moi bougre d'âne j'ai rebalancé ça aux faits divers de l'édition départementale du canard et ils ont marqué mon nom à côté du leur et voilà comment on se fait un nom sur le dos d'un pauvre hère. Si c'est pas malheureux...Ah et le pire? Vous voulez savoir qui c'est la monsieur que mon téléphone appelle Dédé ? C'est le type des ventes et il voulait que je lui donne des infos pour savoir combien il devait mettre de journaux dans chaque point de vente de la ville parce qu'une affaire croustillante comme celle-là, ça fait parler pis on achète le journal pour lire et relire l'article aux toilettes.