Un mois de parcours du combattant : attention message pas content
Un mois d'appels effrénés, un mois d'espoirs et de projets. De matinées avec et d'après-midi sans, accrochée aux lèvres de gens qui prétendaient que des postes de journalistes allaient se libérer au sein d'un grand groupe de presse locale. Aux premiers jours, au plus large du réseau, sur les bords de la toile d'araignée, les choses restaient floues. L'année prochaine, il se pourrait que j'aille loin de Paris et que je collabore avec un journal sans que l'intitulé du poste soit défini. Puis j'ai pénétré dans le triangle d'or, au coeur du secret, juste devant l'araignée, où un cartel avisé connaît les moindres frôlements de la toile. Je suis passée en un jour d'un "oui mademoiselle, il est fort possible que des CDD se libèrent, à bientôt je pense" à un "ah non, je ne sais pas ce qu'on vous a raconté mais il n'y a aucun poste à pourvoir chez nous, vous êtes mal renseignée". Alors voilà, le mieux serait de rester stoïque puisqu'après tout, c'est pas qu'on n'est pas prévenus, nous autres écrivaillons, qu'on fait des études pour se retrouver au chômage. Mais j'avoue être en colère et avoir envie d'exploser la tronche de ceux qui disent savoir mais ne savent rien du tout. Moi qui appelait ce matin, la fleur au fusil, pour fixer un entretien, je me suis fait sérieusement recadrer.